Campagne municipale 2008

Un premier deuil

Vendredi 7 mars

L'échéance se rapproche... 
Et je note sur des bouts de papiers des instants de campagne.
Campagne municipale... et campagne cantonale

Il y a tant à écrire.
Et il y a tant à rires.

Mais les larmes ne sont pas loin.

La campagne touche à sa fin : un premier deuil.


- les réunions du Parti du lundi sont terminées...
Je crois même que je commence à regretter ces moments tous ensemble, dans la permanence. Une certaine forme de protection maintenant que nous sommes tous sur le terrain, tout le temps... par tous les temps.

- les réunions publiques, finies aussi!
Je crois même que j'ai fini par prendre plaisir à parler en public. 
Mais là encore, le groupe est indulgent, toujours un ou deux à faire des compliments...

Terminées aussi 
- les virées affichage, boîtage, tractage... et quelques ratages;
- les repas impromptus chez A.; les cafés à boire du café au comptoir 
( non, CH, il ne faut pas s'asseoir; il faut se faire voir : debout!)
- les crises de rire souvent suite à une tension 
(La phrase pour déclencher cette hilarité : "Je suis effondré")

Cette campagne municipale, c'est une belle histoire.
Une double histoire pour moi.

 


La suite :
Les promesses de demain


Commentaires après campagne
Noté sur un bout de papier:

'J'hallucine" : une phrase répétée par CH... que nous reprenons en choeur.
Et c'est associé à J., sur le trottoir de Clamart, en train de préparer sa colle.

Colle qui se retrouve sur mon long manteau noir, pas encore porté au pressing, d'ailleurs.
C'est une tournée collage qui commence à 15 heures et se termine vers 20 heures. Exténuant!
- les panneaux des municipales, sur toute la ville;
- les panneaux des cantonales, juste sur une moitié... et nous trouvons le moyen de nous planter.
A savoir, nous avons collé une de mes affiches là où il ne fallait pas.

Mes affiches: aucun sentiment à les voir. Je pensais que cela créerait une plus forte émotion.
"Tout ça pour avoir ta photo" m'a lancé une militante d'un autre bord. Une mauvaise langue.
Moi qui ai posé comme condition : OK pour me présenter si et seulement si mes filles sont absentes de Clamart... et ça tombait bien, c'était les vacances scolaires.

Me présenter :
Là encore, J, je me souviens de tes paroles : "T'inquiéte pas Rachel, on va t'aider pour coller tes affiches". Cette phrase, un vrai soutien surtout que je n'avais rien demandé. Et, surtout, l'acceptation par le groupe. J'avais peur d'être considérée comme une parachutée, une opportuniste... Tous et toutes m'ont soutenu.
Depuis le début!
Alors que je n'avais pas encore dit "oui" pour me présenter, CH annonce à un petit groupe en train de faire du boîtage ;
- Voici notre candidate pour les cantonales!
- Tu fais chier, telle est ma réponse
Et le groupe de dire "Vas-y!"

Et me présenter lors des réunions publiques
Je monte sur l'estrade, je souris, je bafouille quelques phrrases.
J'invente, je ne prépare pas mon texte.
Un soir, un gros cafard....
Et je déclare : "Ce soir, je ne voudrais pas être là; je voudrais être avec mes filles, chez moi, à leur lire une histoire... mais quelqu'un en a décidé autrement ( et j'enchaîne sur la fermeture de la bibliothèque de quartier...)" Et je termine mas propos par "Ce soir, je ne suis pas avec mes enfants mais, ce soir, je suis là pour mes enfants". J'ai été applaudie, je crois.


Une campagne municipale dans une ville de banlieue - rachel@clamoche.com